Entité 50

CAIUS VORENUS
 

Centurion de confiance qui accompagnait souvent Procla (l'épouse de Pilate) ou Pilate lui-même dans ses déplacements. Proche ami de Nicodème, il écoutait - quand c'était possible ! - avec intérêt les Paroles enseignées par Jeshua.

Le jour de la Crucifixion, Caïus Vorenus regardait les légionnaires exécuter leur besogne, et il était à la fois impressionné par le courage et la dignité du condamné, et ravagé par l'horreur qui se déroulait sous ses yeux. 

Un de ses décurions portait la lance d'Hérode Antipas ; Phinée avait fait forger cette lance pour symboliser les pouvoirs magiques inhérents au sang du peuple de Dieu. C'était un talisman déjà ancien. Josué l'avait en main au moment où il commanda à ses soldats de pousser ce cri formidable qui allait faire s'écrouler les murailles de Jéricho. Et c'est la même lance que le roi Saül lança contre le jeune David dans un accès de jalousie.
Hérode le grand possédait cette arme lorsqu'il ordonna le massacre des bébés innocents de Judée, afin de tuer le futur "Roi des Juifs"... Maintenant, la lance était portée au nom du fils d'Hérode le Grand, et servait de laissez-passer au soldat qui avait été mandaté pour briser les os du Christ.
(Isaïe avait prophétisé sur le Messie : "On ne lui brisera pas un os", et les autorités étaient résolues à mutiler le corps du Christ pour prouver à la populace qu'il n'était pas le Messie)

Caïus Vorenus vit comment les vassaux des grand prêtres broyèrent à coups de gourdins les crânes et les membres des deux larrons crucifiés à droite et à gauche du Christ. Le spectacle de ces horribles mutilations l'écoeura à un tel point qu'il décida de protéger le corps de Jeshua.

Il s'empara de la lance du décurion, poussa son cheval vers la croix centrale, la plus haute, et enfonça l'arme dans le côté droit de Jésus, perçant la poitrine entre le quatrième et la cinquième côte : il s'agissait en fait d'une sorte de "pneumothorax". Le liquide pleural engendré par les blessures put ainsi s'écouler, facilitant alors une respiration qui était sur le point de cesser. Les autres soldats n'osèrent pas poursuivre après l'intervention de leur centurion, interprétée différemment selon les esprits...

Caïus Vorenus devint alors Longinus, l'homme à la lance. Converti au christianisme, il fut révéré comme un héros et un saint par la première communauté chrétienne de Jérusalem, bien que son rôle ait été déformé (il aurait été le témoin privilégié de cette miraculeuse effusion de sang et d'eau, qui marquait la nouvelle Alliance entre Dieu et les hommes...)

La lance avec laquelle il avait percé le sang du Christ devint un des plus grands trésors de la chrétienté. Une légende singulière s'attacha à cette arme, à laquelle fut intégré par la suite un des clous de la croix.
La légende se développa au fil des siècles. Quiconque possédait cette lance et en connaissait les pouvoirs dominait le monde, pour le bien ou pour le mal.

se réincarna plus tard en ...

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